Un jour de Musilac

Publié le par Heckel & Jeckel

Musilac est un festival musical qui s’est déroulé ce week-end à Aix-les-Bains. Cette huitième édition a eu sa part de bons moments.

 

Pour un festival de trois jours, pourquoi ne parler que d’un seul me direz-vous ? Sans doute par manque de temps. Et aussi parce que la programmation du vendredi et du dimanche n’étaient pas top. Le vendredi, à part The Pretenders et Caravan Palace, pas grand chose à se mettre sous la dent. Le dimanche, seuls The Kooks et Franz Ferdinand valaient le coup. Dur de payer 50 euros pour seulement deux groupes.

 

Alors que le samedi était un grand cru. Dans l’ordre : Les Wampas, Bombay Bicycle Club, Gossip, The Prodigy et Birdy Nam Nam. J’arrive à Chambéry en début d’après-midi et de suite Les Wampas et Bombay Bicycle Club tombent à l’eau. Et c’est moi qui pique une tête. Apéro et piscine, le mot d’ordre est donné (bien qu’il ne soit que 15 heures). La montagne ça vous gagne. Le rosé aussi. Instant détente avant les hostilités.

 

19h30, après un pique nique autour de la piscine, il est temps de partir pour ne pas louper Gossip. Sur la route, la radio passe « Another one bites the dust » de Queen. Bonne entrée en matière. Nous arrivons et Bombay Bicycle Club vient de se finir. Gossip se met en place. Juste le temps de prendre une première pinte. Je n’entre pas dans le pogo et me met dans l’ambiance en sirotant ma bière. Beth Ditto, chanteuse des Gossip ne manque ni de talent ni de caractère pour apprécier ce départ. « Standing in the way of control » est joué. Rien à redire.

 

Entre Gossip et The Prodigy s’est glissé une erreur : Camille. C’est le moment de battre en retraite pour se réapprovisionner en bière. 4 pintes plus tard, le live est terminé. Il est l’heure de passer aux choses serieuses avec The Prodigy. Le but : être le plus prêt de la fosse, dans le pogo. Celui-ci est d’ailleurs bien impitoyable. Les femmes et les enfants (d’abord) sont vite éjectés. Je tombe deux fois devant la violence de la mêlée. Le live sent la sueur et la bière. Ou les deux en même temps. On doit même transpirer de la bière. Parfois cela sent le rhum. Parfois le cannabis. Le groupe évolue dans un style cyber-punk, la scène clignote de toute part, de quoi régler son compte à un épileptique. Des morceaux de tous les albums sont joués : « Invaders must die » et « Omen » sur le dernier et entre autres Voodoo people, Poison, Firestarter, Diesel power pour les albums plus anciens. Le clou du show, Maxim Reality, le chanteur black de The Prodigy, nous demande de nous accroupir pendant « Smack my bitch up ». A son signal, nous nous levons tous en même temps et jumpons dans une marée humaine déchaînée. Je pousse un cri de guerre façon Spartiate, j’effraie la jeune fille devant moi. (Oui il en restait une). Tant pis. Le live s’achève sur « Out of space » repris en chœur par tout le pogo. 1 h 30 de plaisir.

 

Seul vestige palpable de la soirée, l’accréditation presse de Musilac

 

Après cet épisode un peu fatigant, il faut songer à se restaurer. C’est chose faite avec un hot dog et une pinte. Je loupe le début de Ghinzu. Ils jouent « Cold love ». Je passe en mode bad trip. La majorité des gens sont assis et récupèrent de The Prodigy. Je fais de même et descend doucement ma bière. Pourtant impossible de rester assis pour « The dragster wave ». Je me rapproche. Le public est attentif mais calme, Ghinzu, qui pourtant met le paquet, n’arrive pas à nous faire décoller. Ils ne jouent pas « Till you faint », enfin je crois, petite déception. Le show se termine. Il aurait pu être plus appréciable s’il n’avait pas été programmé à ce moment-là mais plutôt avant Gossip.

 

On attaque alors le dernier morceau de la soirée : Birdy Nam Nam (composé de DJ Pone, Crazy B, Mike et DJ Need) . Alors que leur dernier album est assez planant, ils savent l’adapter au live. Beaucoup plus punchy, il emmène avec lui le pogo qui s’amuse sans violence inutile. A cet instant précis, je me retrouve près d’un spécimen rare des festivals : « L’homme stoique du pogo ». Cet homme est incroyable. Il a dans les 40 ans et n’est dans le pogo que parce que c’est « fun ». Il est debout, bien campé sur ses jambes et regarde la scène avec un air blasé. Quand DJ Pone demande qu’on lève les bras, il les garde croisé. Quand Mike demande qu’on jumpe, il reste de marbre. Son mot d’ordre : l’immobilisme. C’est le non homme d’orchestre du lieu. Le live se poursuit néanmoins à grands renforts d’effets techniques. Des écrans formés de leds sont disposés derrière, sur la table de mixage et devant celle-ci et dessinent des images sympas. Plus sympas à voir qu’à décrire. Enfin ça envoie bien, seul « Abbesses » du premier album est joué. Le reste est beaucoup plus électro. On termine sur une version bourrin de « The parachute ending ».

 

Vers 3 h 30 du matin, le set se termine et il est temps de rentrer dans ses pénates. Excellente journée, beaucoup de fatigue. Sur le retour, la radio diffuse « I want to break free » de Queen. La vie est un cycle.

Publié dans Sorties

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B
Et bein et bein... Beau programme ! Haut en couleur... et en bière !!!!<br /> :-)
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G
Prodigy... Les boules.<br /> Merci pour la review !
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